Comme il était léger
Ma roulotte se souvient
Du temps où tout n'était
Que bonheur et bien-être
Comme elle était heureuse
Caressée par le souffle
Du Mistral en folie,
Endormie, indolente
Sous le soleil de plomb
Ou bien encore rêveuse
Au fond de son marais
Accueillante et pimpante
Elle ouvrait ses battants
Aux amis de passage
Souvenirs de veillées
Autour du feu de camp
D'amitiés partagées
Chacun à sa façon
De confidences faites
Lorsque le coeur déborde
Et se gonfle de vagues
Jusqu'à venir s'échouer
Dans l'oreille attentive
De l'ami prévenant
Les chevaux renaclaient
Les chiens se disputaient
Comme il était léger
Ce temps de mes vingts ans
Et les années passées
Ne l'ont pas effacé
J'aimerais qu'il reviennent
Ces jours ensoleillés
Où plus rien ne comptait
Ni les mois, ni les ans
Ni l'argent qui manquait
Car dans ces temps bénis
Chaque jour m'énivrait
D'infinie Liberté